Des boules et des quilles

Le retour à Paris fut difficile, comme chaque fermeture de parenthèse, d’autant plus que mon départ approchait. Cela faisait à peine plus d’un mois que j’avais rencontré l’amant et déjà j’allais m’envoler pour plusieurs semaines à l’autre bout du monde. Cette idée me donnait le vertige, une angoisse s’emparait de moi, me prenant aux entrailles. Une séparation après si peu de temps ne présageait rien de bon et les promesses d’amour de l’amant ne me rassuraient que sur le moment…

L’escapade bordelaise devait être suivie d’un weekend sans se voir, l’amant étant retenu chez lui. Par conséquent, dès que le lundi arriva et qu’il débarqua avec sa petite valise, nous reprîmes nos habitudes. Le sexe entre nous était comme une évidence, nous pouvions repousser les limites sans que le regard de l’un sur l’autre ne change. Cette complicité est probablement ce qui nous a permis de nous trouver si facilement, de nous comprendre aussi vite, de nous livrer sans retenue. Moi qui avais toujours eu du mal à exprimer mes désirs de peur que mon partenaire ne me prenne pour une chaudasse (j’admets volontiers être une salope, mais il ne faut pas confondre), je me retenais, n’osant lâcher quelques indices que rarement.

Ce soir-là, nous nous sommes littéralement jetés l’un sur l’autre, avides de baisers, de caresses. Le jour commençait à peine à tomber que les draps étaient déjà trempés. L’amant avait voulu rattraper le temps perdu et il m’avait chevauchée avant de me faire pleuvoir de plus belle. Conscients que nous ne pouvions nous terrer dans mon appartement durant cinq jours, nous nous dirigeâmes vers le bowling. Étrange idée que d’enchaîner partie de jambes en l’air et partie de boules et de quilles. Quoique… Bordeaux nous avait bien fait manier la queue…

Après cette pause, suivie d’une virée en boîte, nous nous sommes dirigés vers mon appartement. Dès le parking, l’amant entreprit de m’entreprendre… A peine sortis de la voiture, il m’attrapa par derrière et se colla à moi. Je pouvais sentir son vit dressé contre moi. Une décharge électrique me parcourut le corps. Tout à coup, mon string fut inondé de mouille : la simple idée de ce qui allait m’arriver m’excitait terriblement. Et pourtant, je n’imaginais pas ce qui allait suivre…

Il m’arrive de regarder les photos de cette dernière semaine ensemble. Des photos de moi portant un corset acheté spécialement pour l’amant quelques semaines plus tôt. Ce soir-là, l’amant a accompli l’une de ses plus belles œuvres, m’attachant avec les cordes qu’il magnait de plus en plus adroitement. L’amant m’installa sur le lit et décida de me lier les bras et les jambes tout en enserrant ma poitrine. Il alla même jusqu’à prendre des cheveux dans les cordes, m’empêchant ainsi de résister à ses futures assauts.

Il me mit à genoux, se plaça derrière moi et commença par me caresser les fesses, doucement, faisant courir ses doigts sur ma peau. Ses mains étaient douces, adroites. Puis ses doigts se firent fureteurs, cherchant à me visiter dans les moindres recoins. Il ouvrit ainsi ma chatte pour y plonger sa queue tendue. Il me pénétrait profondément, tandis que j’étais immobilisée par les cordes. J’essayais de bouger avec lui, mais à chaque mouvement les liens me tiraient le cheveux, me comprimaient les seins, rendant impossible toute initiative de ma part. Profitant de ma situation, il revint à la charge de mon cul. Ses tentatives bordelaises l’avaient inspiré…

Alors qu’il aurait pu prendre mon cul, il se contenta de mon minou noyé par la pluie qu’il déclenchait et le sperme qu’il y fit couler. Il jouit en moi avec force, visiblement échaudé par la vue que je lui offrais. Il est des hommes qui aiment les culs… j’en avais rencontré un… Mais ses fantasmes allaient bien plus loin et j’étais sur le point de me lancer pour lui donner ce dont il avait besoin…

oct 13, 2015 | Posted by in Chuchotements... | 2 comments

Comments (2 Responses)

  1. L'amant dit :

    He beh c’est chaud les parking dans ton quartier !

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