Un train à fortes vibrations

Les jours et les nuits se sont succédés, entrecoupés de parties de sexe intense. Nous jouions à repousser les limites, à utiliser nos accessoires, à multiplier les expériences. Rien ne semblait pouvoir arrêter nos expérimentations. L’amant aimait que je lui pince les seins durant l’amour, il durcissait en moi à chaque effleurement, et quand je le pinçais fort ses coups de reins redoublaient d’intensité, me propulsant dans des orgasmes violents qui secouaient mon corps entier. J’étais un jouet face à lui, impuissante face au pouvoir sexuel qu’il dégageait. Chaque pensée me ramenait à son sexe dressé, à ses doigts experts, à sa langue adroite…

C’est alors que nous avions fait provision de nouveaux jouets que nous sommes partis pour un weekend à Bordeaux. Dès le train, les hostilités ont commencé. L’amant avait acheté un œuf vibrant télécommandé qu’il m’avait demandé de glisser dans ma chatte. Ce que j’avais oublié de faire avant le départ. Je me suis donc retrouvée assise à côté de lui dans le train avec l’œuf dans mon sac. Ce n’était pas le plan et dès que notre voisin d’en face fût parti, je glissai l’œuf entre mes cuisses, l’introduisant profondément en moi. Ma robe longue permettait de cacher l’opération aux éventuels voyageurs passant à côté de nous.

Les yeux de l’amant se mirent à briller. Il ne pensait pas que je ferais a en public. Il me regarda et, lentement, attrapa la télécommande dans sa poche. L’effet fut immédiat : une douce vibration se fit sentir, juste assez pour me rappeler que c’était lui qui allait mener le jeu durant tout le voyage. Amusé, il augmenta la force des vibrations. Je sentais le désir monter en moi. La sensation était étrange. Je regardai l’amant dans les yeux, me plongeait dans son regard tout en essayant de contrôler mes réactions.

L’amant alternait les moments de vibration légère avec ceux de vibration intense. Parfois,  il arrêtait tout, me laissant quelque répit devant un film. Puis soudain, le supplice recommençait. L’excitation reprenait de plus belle, mettant tous mes sens en alerte. C’est fou comme l’impossibilité de se laisser aller renforce le désir. J’avais envie qu’il glisse sa main sous ma robe, comme je l’avais fait pour insérer l’œuf, qu’il remonte lentement le long de mes cuisses, qu’il s’arrête sur mon clitoris pour le frotter doucement, avant d’introduire un doigt en moi. Juste un, qui se plaquerait contre la paroi de mon vagin, appuyant doucement sur mon point G, faisant monter le plaisir petit à petit.

Je n’osais imaginer l’état dans lequel il me trouverait lorsque nous arriverions à l’hôtel. Je ne pensais qu’à ça : me retrouver nue contre lui, offerte, attendant qu’il me libère de l’œuf et entre en moi comme il le souhaitait. J’imaginais ses caresses, ses baisers, ses morsures, ses petites claques sur mes fesses tendues vers lui. J’avais envie qu’il se place derrière moi et enfonce son sexe au plus profond de moi, comme pour montrer qu’il avait le pouvoir. Jamais je n’aurais pensé qu’ un voyage puisse être aussi excitant, surtout sans presque se toucher, mais le jeu était plus que séduisant.

Plus je découvrais l’amant, plus notre relation m’enivrait. J’avais trouvé quelqu’un qui se plaisait à tenter les mêmes jeux que moi, à donner une place importante au sexe sans se prendre au sérieux, à s’amuser tout en repoussant les limites du plaisir. Rien ne me semblait impossible, rien ne me semblait dégradant et son regard me confirmait que j’avais raison : il ne me regardait pas comme une salope, mais comme sa salope. Une partenaire de jeu de haut vol avec qui tout pouvait arriver. D’ailleurs, tout allait finir par arriver, ce n’était qu’une question de temps…

 

sept 27, 2015 | Posted by in Chuchotements... | 0 comments

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