Nous en étions donc restés à ce début de weekend un peu particulier. Un weekend qui démarra par du sexe comme nous savions le pratiquer suivi d’une déclaration qui me mit dans tous mes états. Le vin aidant, notre ivresse prit le pas sur tout le reste et nous rentrâmes à l’hôtel avec une furieuse envie de nous retrouver dans les bras l’un de l’autre, dans un lit accueillant notre désir.
A peine arrivés, nous avons envoyé valser nos vêtements. Cette si jolie robe qui avait eu un effet subliminal sur l’amant, lui faisant imaginer les scènes qui pourraient suivre, se retrouva en un rien de temps jetée sur un fauteuil tandis que je lui ôtais son pantalon avec fièvre. Notre ardeur ne pouvait que promettre une nuit des plus chaudes.
Le lit nous attendait, et il ne nous fallut pas beaucoup de temps pour y atterrir, nus, enlacés, nous embrassant à plein bouche. C’est fou ce qu’une déclaration, aussi inattendue soit-elle, peut enflammer les esprits. Nous ne pouvions nous arrêter. Il me caressait tout le corps, faisant glisser ses doigts et sa langue sur ma peau. Chaque centimètre révélait une zone d’une sensibilité extrême qui éveillait des fantasmes refoulés, renforcés par le poppers ne nous consommions sans modération.
La tête me tournait, je perdais le contrôle sans pour autant perdre une miette de ce qui se passait. A chaque prise, le poppers me propulsait dans une autre dimension. L’effet des caresses était décuplé, mon corps se cabrait, je fermais les yeux pour voir des éventails violets. Je ne le savais pas encore, mais cet effet allait devenir récurrent, un symbole de nos soirées les plus intenses.
Je commençais à peine à entrevoir cette fameuse intensité, ces multiples possibilités qui s’offraient à moi, à nous, et qui allaient changer ma sexualité d’une façon que je n’aurais jamais imaginée. Cet homme avait un pouvoir sur moi qui s’amplifiait sous l’effet de ses baisers. Et quand son sexe entra en moi, la chaleur qui monta de mon ventre se répandit dans tous mon corps. Le même liquide chaud qui s’écoulait lorsqu’il me doigtait se répandit sur les draps, une source sans fin déclenchée par ses frottements répétés sur mon point G. L’amant avait découvert le secret du plaisir le plus profond, le plus visible : je jouissais avec force, libérant un jus qui lui était réservé.
J’aimais qu’il me possède, qu’il me prenne et plante son dard avec passion au plus profond de moi. Cette sensation de ne rien contrôler me donnait envie de me livrer à lui, de lui offrir mon corps pour qu’il en dispose à l’envi. Je n’avais qu’une obsession : me soumettre à lui, à ses envies, le laisser me faire l’amour, me baiser, me prendre comme la salope que je devenais entre ses bras, empalée sur sa queue : sa salope, une salope Hermès qui voyait son horizon sexuel s’élargir à l’infini, une salope qui allait découvrir des plaisirs auxquels elle n’avait jamais goûtés.