Demonia, te voilà…

Quand les choses vont vite, quand on trouve la bonne personnes, elles peuvent aller encore plus vite, se propulser vers l’avant à pas de géant… C’est c qui s’est passé. Après une première semaine torride à souhait, le weekend a fait office de break avant que nous ne reprenions nos activités. Mais, lors d’un déjeuner parti pour être raisonnable, la suite de la journée s’est révélée étonnante.

Tout est parti d’une certaine certitude qui nous avait l’un et l’autre envahis : le sexe se vit, il se joue aussi. Et pour jouer, il faut… Des jouets ! Mon amant terrible m’avait déjà parlé de ce hangar dédié aux plaisirs de la chair, cette fois-ci il me proposait de nous y rendre, école buissonnière d’un mardi de juillet. A peine sortis du restaurant, nous entrâmes dans la voiture qui nous attendait et nous rendîmes au cœur de Paris, dans un lieu bien connu des amateurs, rassemblant accessoires, tenues et ouvrages consacrés.

Nous avions deux missions : la première était de me trouver un corset. J’avais toujours rêvé d’un corset, lacé dans le dos, sexy à souhait, qui exhiberait ma poitrine en la proposant au regard de celui qui aurait le plaisir de me le retirer… Notre seconde mission va vous donner le ton de la suite de notre relation – quoique le nom de la boutique laissait déjà entrevoir ce qui nous attendait. Nous devions trouver un gode pour l’amant. Oui, vous avez bien lu : pour lui.

Nous avons parcouru les rayons, chinant çà et là un livre ou un Fairy dont on m’avait dit le plus grand bien et que je n’avais jusqu’alors pas essayé. Le corset nous donna du fil à retordre : ceux qui me plaisaient n’étaient pas disponibles dans la bonne taille, les autres ne me plaisaient pas. La première mission fut donc un échec. La seconde nous attendait, plus ardue pour moi : il m’était difficile de m’imaginer enfiler un gode à mon amant. Manquant de pratique et d’expérience dans ce domaine, je lui demandai donc de le choisir. Lui voulait que ce soit mon choix, mais comment choisir un gode pour sodomiser un homme ? Quelle taille prendre ? Je n’en avais aucune idée et me sentais désemparée face à la multitude de sexes factices dressés devant moi.

Il choisit donc ce qui devait devenir mon premier accessoire destiné à lui donner du plaisir d’une façon qui me paraissant encore plus qu’improbable. Mais je pouvais prendre mon temps, il savait que l’étape n’était pas évidente à franchir, même s’il se doutait que je ferais cette expérience avec lui.

En sortant de la boutique, une folle envie d’expérimenter nos nouveaux achats nous mena à l’Hôtel Amour. Scène mémorable de l’amant brandissant sous le nez du réceptionniste le petit carton « chaud bouillant » pour lui expliquer que nous étions pressés. Éclat de rire de ma part, avec un petit clin d’œil en repensant au moment où il avait dû demander des préservatifs au service d’étage lors de notre première nuit. Alors que nous étions prêts à nous jeter l’un sur l’autre, le réceptionniste nous annonce qu’il n’y a plus de chambre… Horreur et damnation ! Il nous envoie pourtant dans un hôtel un peu plus loin où nous grimpons vite dans ce qui devait devenir un lieu de perdition le temps de 45 minutes (« ne vous inquiétez pas : nous serons partis dans 45 minutes : elle a cours de chant »).

Ce jour-là, mes gammes ont démarré bien avant l’heure de mon cours… A peine entrés, nous nous sommes rués vers le lit où l’amant me déshabilla avec empressement. Il commença par me caresser, insérant rapidement ses doigts dans ma chatte pour la faire gicler de plaisir. Puis, il s’empara du martinet que nous venions d’acheter et commença à m’en donner de petits coups sur les fesses. Doucement d’abord, puis plus prononcés. Gentilles morsures qui se rapprochèrent de mes parties les plus intimes, tantôt agressives, tantôt tendres et glissant sur mon sexe humide.

La sensation était incroyable : la punition mêlée aux moments de douceur créait en moi un désir qui ne cessait de s’amplifier. J’en attendais plus sans oser le demander. Les coups portés ne faisaient que m’exciter davantage. Je réclamais mon amant, son sexe dur, ses doigts agiles… Dès qu’il me touchait, je laissais échapper des cris de plaisir qui résonnaient dans la cour de l’hôtel. S’il subsistait un doute quant à ce que nous avions prévu de faire, il se dissipa en vocalises.

Cela aurait pu satisfaire l’amant, mais me voir ainsi perdre tout contrôle le ravissait. Il sorti alors ce fameux Fairy et le pose délicatement sur mon clitoris avant de l’allumer. Petite puissance pour commencer, mais qui me fit un effet décuplé tant j’étais déjà excitée. Puis, non mécontent de l’effet qu’il produisait, il tourna la mollette pour augmenter la puissance. Un plaisir dévastateur m’envahit : je ne pouvais que mordre un oreiller pour tenter d’étouffer mes cris. La jouissance était telle que j’inondais les draps en flot continu sous le regard gourmand de l’homme qui me tenait à sa merci en cet instant précis.

Encore épris de désir, nous dûmes mettre un terme à nos activités extra-scolaires et il me fallut remettre un peu d’ordre dans ma tenue pour tenter une sortie en toute dignité. Le personnel de l’hôtel n’était pas dupe : il aurait fallu avoir perdu l’ouïe pour ne pas m’entendre. Il me raccompagna vers mon cours et nous nous séparâmes, les joues rosies, le cœur emballé, nos deux corps encore dans l’extase d’un moment volé en pleine journée…

mai 6, 2015 | Posted by in Chuchotements... | 0 comments

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