La nuit dernière a été remplie de rêves érotiques. Les images qui sont entrées dans ma tête au soleil hier se sont mélangées dans mes songes durant toute la nuit, m’éveillant en sursaut plusieurs fois. La raison en est simple : l’amant merveilleux m’a promis des croissants et je sais qu’ils ne constitueront pas l’essentiel du petit-déjeuner. Moi qui n’aime pas mettre mon réveil, je sais qu’il ne me sera d’aucune utilité car l’excitation m’empêche de dormir.
A 8h45, je suis déjà toute émoustillée. J’ai enfilé une nuisette de satin noir, lacée sur les côtés, qui laisse entrevoir mes fesses. Ma chatte est mouillée alors que je ne me suis même pas caressée. Le bout de mes seins est dur, sensible. Ma peau est moite. Je ne sais si c’est la chaleur de l’été ou l’attente. Les minutes passent, semblant durer des heures, neuf heures sonnent au clocher mais aucune nouvelle. Je me demande si mon bel inconnu s’est égaré ou a changé d’avis. Puis il sonne. Mon cœur bat fort, il palpite dans ma poitrine tendue, j’ouvre la porte.
A peine est-il entré que je sens une tension sexuelle qui affolerait les compteurs Geiger. Il est là, devant moi, avec des croissants et du jus de fruits. Son sourire m’éblouit dans la pièce, son regard me déshabille, moi qui ne porte déjà pas grand-chose. Mes jambes peinent à me soutenir tant j’appréhende ces retrouvailles. Il y a 48 heures, je ne connaissais presque rien de lui. Aujourd’hui, après avoir parlé toute une après-midi et une soirée et fait l’amour toute une nuit, j’ai l’impression de le connaître depuis toujours mais une angoisse m’envahit : et si la magie avait disparu..?
Doucement, il me prend dans ses bras et m’entraîne vers le lit. Tout semble si naturel et pourtant si incroyable… Nous n’avons que peu de temps devant nous car j’ai un rendez-vous. Lentement, il passe sa main sous ma nuisette, remontant le long de ma cuisse jusqu’à arriver à mon sexe brûlant. Je n’arrive pas à lui cacher mon état, mais cela n’a pas l’air de lui déplaire. Il dépose un baiser entre mes cuisses et commence à me lécher. Sa langue se balade sur mon clitoris, visite mes lèvres et s’engage dans mon vagin. Je n’ose lui dire que j’ai envie qu’il me pénètre de ses doigts, comme il l’a fait deux jours plus tôt, faisant couler un liquide clair et chaud qui trahissant l’intensité de mon plaisir.
Inutile de demander : il sait. C’est comme s’il lisait dans mes pensées. Il introduit un doigt dans ma fente humide, le dirige vers le centre de mon plaisir et commencer à le masser, à le jouer avec, entre force et douceur. Il ne faut pas beaucoup de temps pour qu’il arrive à ses fins : mon sexe inonde les draps. Mon corps le réclame : j’ai envie qu’il me prenne. Mais c’est compliqué de dire ça à un presque inconnu sans passer pour une salope bas de gamme. Je vibre sous ses doigts, mais je ressens comme une nécessité : il doit me posséder, entrer en moi, envahir ma chatte offerte, me culbuter dans les règles de l’art, entrer en moi comme en terrain conquis, faire de moi son jouet… Impensable de lui dire…
Nous faisons l’amour ; étrange sensation que de faire l’amour tout en rêvant de se faire baiser. C’est comme s’il arrivait à mélanger les deux… J’ai le sentiment de pouvoir me laisser aller sans qu’il ne change son regard sur moi. Un regard doux et intense qui en dit long : lui aussi est comme ça… Il aime le sexe et le pratique en esthète. Je m’abandonne à ses coups de rein et jouis encore.
Nous devons nous séparer. Je n’ai pas envie de partir, la perspective de m’éloigner de lui ne m’enchante guère. J’aimerais coller ma peau à la sienne, le prendre à pleine bouche, jouer avec son sexe dressé, le lécher, l’aspirer, passer ma langue sur son frein et la faire descendre puis remonter le long de son gland à ses testicules. Ce n’est pas dans mes habitudes… Il me faut du temps avant de donner ma bouche.
Un dernier baiser et je file sur mon vélo, avec toujours cette sensation dans mon ventre…